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Baby clafoutis à la rhubarbe (plus verts que roses)

Billet sans littérature, pour cause d’encéphalogramme plat : celui d’une jeune mère en manque de sommeil (un pléonasme ?). En guise de cuisine quotidienne : du cru, sans préparation, à engloutir en moins de 10 minutes, et si possible d’une seule main.

Ces baby clafoutis à la rhubarbe ont été cuisinés et dégustés du temps où manger tranquille était encore possible. La vie (comme la rhubarbe), n’est pas toujours rose… 

Particularité de cette recette : contrairement à un clafoutis traditionnel, on bat les blancs d’œufs en neige et on ajoute à l’appareil un peu de bicarbonate de soude pour faire lever légèrement. A la cuisson, on obtient de petits gâteaux présentant une couche de pâte à clafoutis en dessous, et une couche biscuitée légèrement mousseuse par dessus. Magique ! 

Baby clafoutis à la rhubarbe 

Pour 4 à 6 petits clafoutis selon la taille de vos moules et votre appétit :

Préparation : 20 minutes

Cuisson : 20 à 30 minutes

– rhubarbe fraîche : 500g (poids net épluchée)

– sucre: 100g + 30g

– maïzena : 75g

– farine : 25g

– beurre : 50g

– œufs : 2

– bicarbonate de soude : 1 pincée

– lait 1/2 écrémé : 25 cl

– rhum : 2 cs

– gingembre en poudre : 1/4 à 1/2 cc (ou des morceaux de gingembre confit si on aime)

– sucre glace pour le décor

1. Eplucher la rhubarbe et la couper en tronçons de 2 cm environ. Saupoudrer de 30 g de sucre et laisser dégorger dans une passoire 1 heure au moins.

2. Préchauffer le four à 150°C. Dans une jatte, mélanger la Maïzena et la farine, le reste de sucre et le bicarbonate. Ajouter les jaunes d’œufs et délayer le tout avec 5 cl de lait.

3. Porter le reste du lait (soit 20 cl) à frémissement avec le beurre. Laisser tiédir un peu, puis verser dans la jatte en filet tout en fouettant. Ajouter le rhum et le gingembre. 

4. Battre les blancs en neige ferme et les incorporer délicatement à l’appareil sans les casser. Ce n’est pas grave si le mélange obtenu est un peu hétérogène.

5. Verser l’appareil dans 6 moules à muffins ou ramequins en céramique beurrés et disposer par dessus les morceaux de rhubarbe.

6. Enfourner pour 20 à 30 minutes environ, jusqu’à ce que le dessus des clafoutis soit doré. Laisser refroidir et saupoudrer de sucre glace.

Du rose, une nouvelle vie ! Confit de rhubarbe-fraise, crème de ricotta rose-gingembre

Le 9 avril 2009 à 14h40, une nouvelle couleur est entrée dans ma vie : ROSE !

Pour ceux qui ne poursuivraient pas la lecture du billet, je précise que Rose n’est PAS le prénom de mini Kriskou !

Le rose est une couleur que j’ai longtemps tenue à distance sans même m’en rendre compte. Petite, il ne faisait pas du tout partie de mon univers. A la maison, dans ma chambre de fille, la déco était très années 70. Tout était orange… y compris le mange-disques.

A l’école, ma prédilection pour le vert agaçait la maîtresse : peinture sur soie, coussins brodés, tout était en vert.

Tout récemment, j’ai pris conscience que je n’achetais jamais rien qui soit de couleur rose : vêtements, accessoires, déco, vaisselle, même les fleurs coupées ! Ce n’est pas que je trouve cette couleur laide : mais sur moi, chez moi, je la trouve incongrue.

Lorsque j’ai commencé à acheter de la layette pour fille, je me suis rendue compte que je ne pourrais totalement ignorer le rose : dans la plupart des magasins, le rayon 0/6 mois est désolant de conformisme chromatique. Du bleu, du rose, un peu de blanc, et c’est à peu près tout, en général.

Il va falloir que je m’y fasse, parce que pour l’instant c’est moi qui choisis, mais dans quelques années, qui sait si mini Kriskou ne sera pas en adoration devant le rose ou pire, le mauve et le violet adulés par ses tantes, couleurs que je déteste tout simplement ?

En cuisine, j’ai décidé de me mithridatiser avec undessert rose.

La rhubarbe, que j’adore (même quand elle est rose…), a refait son apparition sur le marché. Quelques biscuits à la cuiller ou des biscuits roses de Reims si on y tient vraiment (j’en avais pas, forcément, je n’achète rien de rose…), de la rhubarbe confite avec une pointe de fraise, une crème onctueuse de ricotta de bufflonne parfumée au gingembre et à la rose. C’est acidulé, sucré, légèrement poivré. Un dessert frais de printemps et d’été. Tout rose, mais pas gnan-gnan.

Verrines de rhubarbe confite à la fraise

& ricotta onctueuse rose-gingembre

Pour 2 verrines

Confit rhubarbe-fraise :

– 300g de rhubarbe fraîche (poids nettoyée et épluchée)
– 2 belles cs de confiture de fraises (maison, de l’année dernière : c’est pas encore vraiment la saison des fraises)
– 100g de sucre en poudre
– 1 belle pincée de gingembre moulu

Crème à la ricotta :

– 150g de ricotta au lait de bufflonne (marque Monop’, cent fois meilleure que la ricotta ordinaire des supermarchés)
– 3 cs de sirop de rose (marque Terre Exotique)
– 2 cs de sirop de gingembre (épiceries exotiques)

Pour le montage des verrines :

– 8 mini biscuits à la cuiller (Monop’) ou 4 biscuits roses de Reims (je n’en avais pas sous la main, et puis je préfère les biscuits à la cuiller, plus moelleux)
– 2 cs de jus de cranberries pour humidifier les biscuits

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1. Détaillez la rhubarbe en bâtonnets de 2 cm de long. Saupoudrez de 50g de sucre, mettez à dégorger dans une passoire au-dessus de l’évier, patientez 30 minutes.

2. Faites cuire le contenu de la passoire avec le reste de sucre et le gingembre moulu, d’abord à feu moyen-vif, en remuant constamment (5 minutes), puis baissez un peu le feu mais poursuivez la cuisson à découvert (10 minutes) pour faire réduire au maximum. Ajoutez la confiture de fraise au cours des 5 dernières minutes de cuisson. Laissez refroidir complètement.

3. Battez légèrement la ricotta au fouet électrique ou à la main pour la lisser, tout en ajoutant les deux sirops.

4. Montage des verrines : trempez 2 boudoirs très rapidement dans le jus de cranberries, disposez au fond des verres. Versez une couche de confit de rhubarbe, puis une couche de crème à la ricotta, puis recommencez l’ensemble des opérations. Réfrigérez au moins 1 heure avant de déguster, mais sortez les verrines 10 minutes avant pour ne pas qu’elles soient trop froides.

Panna cotta de petits-suisses au miel et aux zestes

Il a presque 30 ans, il est étudiant et il vient travailler sur un manuscrit conservé à Paris. C’est la première fois qu’il met les pieds dans la capitale. Il vous demande si vous avez des adresses pour loger pas cher… Non sans quelque appréhension – vous ne le connaissez que par mél. – vous lui offrez l’hospitalité.

Pendant 5 jours, il passe le plus clair de ses journées enfermé dans la chambre que vous lui avez laissée (votre bureau habituel…), scotché à son ordinateur, à votre connexion internet et à son paquet de clopes.

Il ne sort de sa tannière que quand vous l’appelez pour dîner. Il mange, rapporte son assiette à la cuisine et disparaît aussitôt dans la chambre.

Il se lève à 6h30 même si vous n’êtes pas encore debout, l’appel du café-cigarette semble trop fort. A minuit et quelque, il est encore en train d’en griller une, de brancher et débrancher son matériel informatique, de farfouiller dans ses affaires (ou dans les vôtres ?). De l’autre côté de la mince cloison, vous étiez sur le point de vous endormir, vous voilà éveillée pour deux heures de plus. En prime, vous profitez de l’odeur de tabac qui se faufile sous la porte séparant les deux chambres.

En 5 jours, il n’a pas changé de vêtements. Vous supposez qu’il se douche et se lave les dents en votre absence.

En 5 jours, il ne lui est pas venu à l’idée de rapporter une baguette de pain (la boulangerie est juste en face de l’immeuble).

Depuis qu’il est là, la femme de ménage est venue deux fois, mais c’est comme si elle avait oublié de nettoyer les WC depuis 3 semaines.

Il devait repartir ce vendredi, par le train de 7h42. Hier, il annonce qu’il ne partira que vers 10h. Puis vous dit que son train est à 11h. Cela ne l’empêche pas d’être à la table du petit-déjeuner à 7 heures pétantes. Tandis qu’il soupire d’avoir trop dormi (vous aimeriez pouvoir en dire autant…), l’Homme assure simultanément le service tartines-beurre-confiture et la réception des courses livrées, comme par hasard, avec 30 minutes d’avance sur l’horaire prévu…

Il est 11h10 et il est toujours là. Petit coup d’oeil aux horaires du TGV Paris-Turin-Milan : il n’y a pas de train avant 13h50. Drôle d’animal que cet Italien. 

Et moi, je suis une (bonne) poire… ?

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Quelques petits-suisses qui s’ennuyaient au frigo, des mandarines en surnombre après les campagnes de marmelades… Je m’aperçois que je n’ai pas encore publié la recette de cette fausse panna cotta au miel et aux zestes, bien agréable pour finir les repas de tous les jours, en solo, en amoureux, avec une copine ou en famille. Ou éventuellement avec un Italien pas trop rustique…

Le mélange de crème liquide et de petits-suisses produit une texture légèrement plus dense et crémeuse ainsi qu’un petit goût de fromage frais comme dans le cheesecake. Sans effet gélatineux, « beleu-beleu ».

Plutôt que des mandarines, vous pouvez utiliser, par exemple, des clémenvillas, leur zeste est plus parfumé que celui des clémentines. Il va sans dire que cela marche aussi avec des oranges sanguines ou ordinaires.

Je n’ai pas essayé avec du citron de peur que l’acidité du jus ne fasse tourner le mélange de crème et de petits-suisses. A propos de citron, j’ai trouvé une super recette de crème au citron que je vous dévoilerai bientôt…

Panna cotta de petits-suisses
au miel et zestes d’agrumes

Préparation : 15 minutes

Cuisson : 2 minutes

Pour 2 personnes :

– petits suisses à 20% mg : 3 (soit 180 g)

– crème liquide entière : 5 cl

– gélatine : 2 feuilles (soit 4 g)

– liqueur d’orange ou mandarine impériale : 2 cs

– sucre en poudre : 30g

– miel d’oranger ou d’acacia : 2 cs

– 2 mandarines

1. Faites tremper la gélatine dans l’eau froide pour la ramollir

2. Prélevez le zeste de l’une des mandarines à l’aide d’une râpe fine.

3. Prélevez le zeste de la 2e mandarine avec un zesteur pour obtenir de fines lanières. Mélangez les lanières de zeste au miel et portez le tout à frémissement, mais ne laissez pas bouillir. Réservez jusqu’au service.

4. Pressez les deux mandarines ou les deux clémenvillas.

5. Mélangez le zeste râpé et la crème liquide dans une petite casserole. Portez à ébullition. Ajoutez la gélatine essorée, le sucre et la liqueur d’orange ou la mandarine impériale, ainsi que le jus des agrumes. Laissez tiédir le mélange avant de l’incorporer aux petits-suisses. Lissez la préparation, répartissez dans des verrines, mettez au frais au moins 2 heures.

6. Sortez les verrines 30 minutes avant dégustation pour qu’elles ne soient pas trop froides. Vous pouvez les démouler (pour cela, trempez les verres rapidement dans de l’eau chaude et retournez sur des assiettes) ou les servir telles quelles, dans leurs verres. Nappez le dessus du mélange de miel et de zestes de mandarine en lanières.

Rendez-moi le cheesecake « double citron » et qu’on n’en parle plus

Il y a quelque semaines paraissait sur ce blog la recette d’un cheesecake « double citron » qui avait rencontré un succès sans pareil dans une assemblée de rats de la Bibliothèque nationale de France. Quand je parle de succès, j’entends un succès fondé sur la dégustation dudit cheesecake, et non sur le billet publié à cette occasion, sur un titre percutant ou sur une belle photo. 

Depuis, le cheesecake double citron a remporté un certain succès dans le monde des blogs culinaires grâce au billet paru le 6 janvier 2009 sur Food Box : Lili l’ayant repéré et, selon ses propres termes, mis « dans sa besace » (mais pas seulement…), ce cheesecake a entamé une petite tournée sur la Toile. Le cheesecake double citron de Natalia du 11 novembre 2008, personne n’en a entendu parler, ou presque, mais le cheesecake double citron « de rêve » de Foodbox, c’est une autre affaire… 

Là dessus arrive la très loyale et fidèle amie, Mingou, qui fait remarquer que l’idée, le titre et une partie de la recette repris ensuite comme venant de Lilibox, sont en fait de Natalia. 

Mais qui connaît Natalia ? Natalia fait partie des obscurs, des sans-grade, des pauvres tartes de la blogosphère culinaire : 

– pas dans le moule des politesses et sociabilités de ce petit monde 

– pas en phase avec le calendrier commercialo-culinaire international (Epiphanie, Chandeleur, Saint-Valentin, Thanksgiving, Ramadan, et j’en passe). 

– pas dans la phraséologie bien-pensante tendance intello-bobo 

– trop ésotérique avec sa musique d’un autre temps, d’une autre planète, dont personne n’a jamais entendu la moindre note. 

– un peu nombriliste sur les bords, mais pas au point de faire sa psychanalyse en ligne, et écrivant plus pour elle que pour les autres (méprise totale sur l’objectif d’un blog, en somme). 

– pour finir, beaucoup trop austère dans ses goûts culinaires, ses choix esthétiques et ses propos. 

Comme dit le proverbe, on ne prête qu’aux riches !

La signature de Natalia n’est pas de celles qui attirent l’attention des foules. Même lorsqu’il s’agit d’un cheesecake susceptible de toucher un plus large public que d’autres recettes.. 

Résumons : je revendique le nom, l’idée de ce cheesecake double citron.

Certes, la version Food Box est différente de la mienne : j’ai adopté, pour la crème, la version au Saint-Morêt de Loukoum°°° (car dans cette affaire il ne faudrait pas non plus léser Loukoum°°°). Lilibox utilise un mélange ricotta/mascarpone : mélange qui, du reste, est la base de la plupart de mes précédents cheesecakes. 

Je me doute bien que celles qui ont repris la recette du double citron sous le nom de Lilibox l’ont fait en toute innocence. Qu’elles ne se sentent surtout pas attaquées. 

Pour le reste, soyons lucide : vu les milliers de recettes de cheesecakes au citron qui circulent sur le net, franchement, il serait ridicule de hurler au plagiat… 

Mettons fin à cette polémique… 

Mingou, merci ! Et… meilleurs voeux statistiques à la Food Box pour 2009.

Quant à moi, je replonge dans la préparation des cours pour les étudiants de Master. En matière de maternité, j’ai d’autres priorités que les cheesecakes au citron, puisque j’entame mon 7e mois de grossesse. 

Macarons d’Orient et d’Occident. Dattes-miel-cannelle, poires-caramel au beurre salé

L’idée de faire des macarons m’a traversé l’esprit. Deux blancs d’œufs traînaient au frigo. Est-ce vraiment une bonne raison ? Non, pas vraiment. Toujours entre deux trains, 3 nuits par ci, 4 nuits par là, des cours, des copies, des examens, des complications administratives sans fin, le tonus en berne, la cervelle surmenée, le corps surgelé (12° thermomètre à l’appui dans la salle où je prêche 5 heures durant), ce qui n’a pas empêché l’alimentation électrique de mon portable d’avoir deux accès de fièvre en 8 jours (on doit pouvoir parler de fièvre quarte, non ?). Quant à mini-Kriskou, il s’agite, déjà traumatisé, sans doute, par les décharges d’adrénaline de sa mère !

Ces macarons aux dattes, j’y songe depuis des mois. Des macarons au goût de pâtisserie orientale, des macarons qui rappellent les makrouds ! J’ai été surprise du résultat. C’était encore meilleur que ce que j’avais imaginé. 

La garniture poire-caramel au beurre salé est… plus occidentale. Il faut la réaliser avec une confiture de qualité (j’ai utilisé une confiture maison, car je trouve la plupart des confitures de poires du commerce bien trop fades et trop sucrées). Si vous craignez un goût trop sucré, optez pour la version B, avec des poires fraîches que l’on fait compoter avec le caramel.

Evidemment le caramel au beurre salé peut également être fait maison. Vous trouverez tout plein de recettes sur la blogosphère. Moi j’ai utilisé un pot rapporté de Rennes (par l’Homme, car chez les musicologues, on ne s’offre pas de telles douceurs dans les colloques – ce qui est bien dommage…). 


Pour les coques :
– 100g de blancs d’œufs
– 125g de poudre d’amandes
– 200g de sucre glace
– 30g de sucre en poudre
– 1 cc rase de colorant blanc (en poudre)
– 1 cc de cannelle en poudre

1. Mixez très finement au robot et tamisez les amandes et le sucre glace. 

2. Montez les blancs en neige avec un peu de sel et quelques gouttes de jus de citron. Quand le fouet commence à laisser des marques, ajoutez le sucre en poudre en fouettant à vitesse maximale. Ajoutez le colorant blanc. Donnez un dernier coup de fouet : les blancs d’œufs doivent être fermes et brillants. 

3. Incorporez progressivement et délicatement le mélange sucre glace et amandes avec une spatule en silicone en faisant attention de ne pas casser les blancs (enrobez la poudre dans les blancs d’un mouvement circulaire et régulier). A la fin, le mélange doit être brillant et former un ruban. 

4. Remplissez une poche à douille avec la pâte. Refermez la poche. Dressez des macarons de 3-4 cm de diamètre sur des plaques à pâtisserie recouvertes de papier sulfurisé, en les espaçant de 3 cm environ. Tenez la douille verticalement quasiment contre la plaque et pressez la poche sans bouger la douille, de façon à obtenir de petits tas uniformes. Laissez reposer une heure afin que le dessus des macarons sèche. Pendant ce temps, préchauffez le four à 150°, chaleur tournante si possible. 

5. Pour la version aux dattes seulement : avant d’enfourner les macarons, saupoudrez les coques d’un voile de cannelle en poudre à l’aide d’une passoire. Pour la version aux poires, ne faites rien de spécial. Faites cuire 10 à 15 minutes (temps très variable selon les fours). Au bout de 5-6 minutes, la collerette doit commencer à se former. A partir de ce moment, surveillez attentivement la cuisson : les macarons ne doivent en aucun cas brunir, ils seraient trop cuits. Lorsqu’ils paraissent fermes et prêts à se détacher de la plaque, sortez-les du four, déposez la feuille de cuisson sur un plan de travail humide pour faciliter le décollage, retournez les coques pour les laisser sécher. Si jamais les macarons restent collés à la feuille de cuisson ou se détachent difficilement, c’est sûrement qu’ils ne sont pas assez cuits. Vous pouvez réenfourner pour qq minutes en surveillant bien. 

6. Laissez sécher les coques 24h à température ambiante avant de les garnir. 

Garniture aux dattes

– 150g de pâte de dattes (épiceries orientales, ou maison)
– 3 cs de miel
– 1 cs d’eau de fleur d’oranger
– 2 pincées de cannelle en poudre

Mélanger tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte homogène.

Garniture aux poires et au caramel

option A (avec de la confiture)
– 150g de confiture de poires à la vanille pas trop sucrée si possible
– 2 cs rase de crème de salidou (tout dépend du dosage en sucre de votre confiture)

option B (version moins sucrée)
– 250g de poires
– 1/3 gousse de vanille
– 1 cc d’agar agar
– 3 cs de crème de salidou

Faites poêler les poires coupées en tout petits dés à feu vif dans un wok avec la vanille (gratter les graines). Remuez constamment pour faire évaporer l’excès de jus et pour éviter que les fruits n’accrochent. Ajoutez la crème de salidou et l’agar agar délayé dans 1 cs d’eau. Continuez la cuisson à feu moyen pendant 1 minute au moins, puis laissez refroidir.

Prenez votre temps (retenez vous !) pour les déguster : les macarons sont bien meilleurs au bout de 4 à 5 jours.

Cheesecake double citron & 4 astuces pour atteindre la perfection…

Pas de panique, il s’agit de perfection en matière de cheesecake seulement…

Cette version très citron a été préparée pour mon pot de départ, le 29 août dernier, entre autres douceurs citronnées. Je n’ai pas eu le temps de le photographier après avoir coupé les parts… Je ne pourrai donc vous en montrer la texture divinement crémeuse et fondante. Je n’ai pas pu le goûter : c’était l’époque où tout me faisait horreur, le sucré encore plus que le reste. Mais la recette était éprouvée dans les moindres détails. Je l’ai cuisiné les yeux fermés (et en apnée…).

Le cheesecake trônait au beau milieu de la table réservée aux desserts. Les gens l’observaient, le jaugeaient, certains demandaient ce que c’était, mais personne n’osait entamer la pièce. Sans doute par crainte de s’en mettre plein les doigts, sur la cravate, sur le bout du nez… Le cheesecake, c’est pas commode, il faut le manger dans une assiette. Plus compliqué que le cake aux olives ou la tartelette miniature.

Les plus gourmands ont fini par céder à la tentation : une, deux parts… 20 minutes après, il ne restait plus rien. Et le plus drôle, c’est que les conversations avaient viré au colloque culinaire. Chacun y allait de ses expériences en matière de cheesecake (pour certains, c’était une première, d’ailleurs). Mon ex-chef, dont je croyais qu’il se nourrissait exclusivement de chocolat noir, de sandwiches Class Croûte et de nicotine, se concentrait religieusement sur sa petite cuiller. La scène était plutôt amusante.

Le lendemain, j’ai reçu une quinzaine de messages me demandant la recette.

Cheesecake double citron

Recette inspirée de celle de Loukoum°°°

Prévoir un moule à charnière de 20 cm de diamètre, à bords hauts*

Pour la croûte
– 100g de sablés pur beurre
– 100g de speculoos
– 5 cs de beurre mou

Pour la crème au fromage frais
– 600g de fromage à tartiner type Philadelphia (non allégé)
– 60g de sucre
– 3 cs de farine
– 1 pincée de sel
– le jus d’1/2 citron + 3 cs de zeste très finement râpé
– 2 œufs + 2 jaunes
– 50g de crème fleurette

Pour la crème au citron
– 1 citron non traité (3 cl de jus environ) et son zeste finement râpé
– 1 œuf
– 50 g de sucre en poudre
– 65 g de beurre doux

1. Préparez la crème au citron (peut se faire la veille). Dans une jatte, fouettez l’œuf avec le sucre jusqu’à ce que le mélange mousse. Faites fondre le beurre dans une casserole, ajoutez le jus et le zeste du citron très finement râpé, portez à frémissement. Versez le contenu de la jatte en fouettant, puis éteignez le feu, remuez pendant 1 min et versez dans un bol. Laissez refroidir.

2. Préchauffez le four à 180°C. Réduisez les biscuits en poudre, mélangez soigneusement avec le beurre, tassez le tout au fond d’un moule à charnière de 20 cm de diamètre* dont vous aurez garni les bords de papier sulfurisé**. Enfournez pour 10 minutes environ en surveillant bien pour ne pas laisser cramer… sortez du four et laissez refroidir.

3. Baissez le thermostat du four à 150°. Battez légèrement le fromage pour le lisser, ajoutez le sucre, puis, graduellement, la farine, le jus et le zeste de citron, les œufs et la crème fleurette. Versez le tout sur la croûte de biscuits. Enfournez pour un temps éminemment variable selon les fours : chez moi, 40 minutes suffisent amplement, chez Loukoum°°°, il faut 1 heure. Cela peut être 30 minutes seulement***. Eteignez le four, passez un petit morceau de beurre sur la surface du cheesecake et sur les bords du moule****. Laissez refroidir porte du four légèrement entrebaillée.

4. Une fois le cheesecake refroidi, craquelé ou non (mais en principe, non) étaler la crème au citron sur la surface. Réserver 24h au frigo avant de déguster. Pour faire joli, au moment du service, on peut parsemer le dessus de fines lanières de zeste de citron (prélevées au zesteur).

*Astuce n°1. Pas plus de 20 cm de diamètre pour ces proportions, si vous voulez un beau cheesecake épais comme à New York, et pas une vague tarte au fromage toute raplaplate. Où trouver un moule à charnière de 20 cm de diamètre ? Sur internet, ici, ou , ou encore sur Ebay auprès des vendeurs étrangers (taper Springform pan pour une recherche en anglais, ou Springform en allemand ; 20 cm pour les Britanniques, c’est environ 8 pouces).

**Astuce n°2. Une parade contre le craquèlement de la surface en fin de cuisson… un problème ultra fréquent, même sur un cheesecake cuit et refroidi dans les règles de l’art (refroidissement progressif dans le four éteint, etc.) : comme les bords « collent » au moule, ça tire sur la surface du cheesecake. En refroidissant, un profond ravin, voire plus, vient tout gâcher. Avec le papier sulfurisé, ça attache beaucoup moins. A la place, on peut aussi beurrer les bords du moule, de toute façon on n’est plus à 10g de lipides près ;-). On peut aussi beurrer le papier sulfurisé (ceintures et bretelles…).

***Astuce n°3. Comment savoir si c’est cuit ? Remuez légèrement le moule : la crème doit être prise sur les bords mais tremblotante au milieu. Comme on laisse refroidir dans le four éteint, la cuisson ne s’arrête pas net, loin s’en faut. Si le cheesecake ne tremble pas, quand on remue le moule, c’est qu’il est déjà trop cuit. Or un cheesecake trop cuit, c’est du plâtre, c’est horrible, et en prime, ça se craquèle à tous les coups en refroidissant (si ce n’est déjà fait pendant la cuisson). Mieux vaut un cheesecake un tout petit peu mollasson au centre qu’un cheesecake tout sec et plâtreux. Donc surveillez bien. Avec le temps, vous saurez identifier l’instant crucial où il faut arrêter le four pour obtenir la consistance finale parfaite. Pour éviter que le dessus, malgré une cuisson maîtrisée et un refroidissement progressif dans le four, ne se craquèle malgré tout, il vaut mieux encore une fois que le cheesecake ne soit pas tout à fait assez cuit que trop.

****Astuce n°4. Toujours pour conjurer la malédiction de la craquelure.

Clémentines en sabayon gratiné aux pistaches caramélisées. Nouvelles d’une nouvelle vie.

Où commencer, depuis le temps que j’ai laissé de côté ce blog ? Que vous raconter ?

Vous avez été si assidus dans vos visites, je vous en remercie. Je m’excuse de ne pas toujours avoir répondu à vos commentaires, mais je les ai tous reçus avec un plaisir infini. Merci pour vos messages de réconfort et vos témoignages d’amitié.

Tant de choses pouvent changer dans une vie en l’espace de quelques semaines. Le virage professionnel annoncé a eu lieu : le 29 août dernier, j’ai dit adieu à la BnF pour entrer dans le monde « étrange et convoité » des profs d’université (dixit mon chef lors du pot de départ : somme toute il n’a pas tout à fait tort). Depuis le 8 septembre, je partage mes semaines entre Paris et Poitiers. J’enrichis la SNCF et m’énerve après son site web sans cesse en rade, j’enrichis les hôtels et la restauration rapide d’inspiration italienne, je suis payée au lance-pierre (pire qu’avant, c’est dire) mais je baigne dans la musique, alors tout va bien.

L’autre grand virage, le principal responsable de cette longue absence, c’est un miracle de la médecine procréative : un petit Kriskov prévu pour le début du printemps. Le monstre m’a rendue bien malade ! Imaginez avoir la gastro (pas -nomique, mais -entérite) pendant 10 semaines consécutives. Je ne suis ni la première ni la dernière à avoir vécu ce cauchemar, je le sais bien. N’empêche. Ne plus mettre un pied en cuisine, ne plus pouvoir mettre le nez au marché d’Aligre, le dimanche, ne même plus pouvoir mettre par écrit la liste des courses sans rendre ses tripes, ne plus pouvoir jeter un oeil aux blogs de cuisine, à commencer par le sien, c’est terrible. Avec ça, il a bien fallu se lever, prendre le train, préparer des cours, tenir le crachoir devant les étudiants.

Heureusement tout cela a pris fin depuis quelques jours, même si ce n’est pas la grande forme culinaire, loin de là. J’ai bien fait quelques incursions dans la cuisine, mais seulement pour des recettes ultra basiques, toute cette période ayant été placée sous le signe de la plus terrifiante régression du goût !

Avec ce billet de rentrée (voici Grand Chef coiffé au poteau, et la réputation des profs encore un peu plus piétinée), je comptais vous confier un secret bien gardé, celui d’un dessert trois *** dont le secret est détenu de mère en fille dans la famille Kriskov : le petit-suisse à la crème de marrons.

Non je blague 😉

Après des semaines de régression de ce style, j’ai décidé de faire un effort. Oh, un tout petit effort… En fin d’hiver dernier, j’avais préparé un dessert sympa et un peu chic, et puis j’avais complètement oublié de le publier : des clémentines en sabayon gratiné aux pistaches caramélisées. Cela tombe bien, l’hiver approchant, on commence à trouver de bonnes clémentines sur les marchés, donc c’est le moment de tester cette recette.

C’est curieux, mais le sabayon ne fait pas partie des préparations à la mode, c’est carrément vieux jeu, ça a un petit côté dîner petit-bourgeois de la ménagère des années 50. Curieusement, le sabayon est resté plus actuel de l’autre côté des Alpes, les Italiens le pratiquent encore beaucoup. C’est fin et parfumé, cela se marie à merveille avec les agrumes (ou d’autres fruits). Enfin, ce n’est pas bien compliqué à réaliser. Il faut simplement veiller à ne pas trop le cuire, sinon il devient pâteux et perd son aspect mousseux.

Voici donc cette recette, en attendant des billets et des recettes de plus grande fraîcheur chronologique.

Clémentines en sabayon gratiné aux pistaches caramélisées

 

Pour 4 portions :

– une douzaine de petites clémentines bien juteuses et sans pépins
– 4 cuillères à soupe de jus d’orange
– 3 jaunes d’œufs
– 6 cuillères à soupe de sucre
– 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre ou 1 pincée de 4 épices
– 4 cuillères à soupe de pistaches décortiquées, non grillées et non salées
– 2 cuillères à soupe de mandarine impériale ou de Cointreau (ou tout autre alcool à base d’agrumes)

1. Peler les clémentines et séparer les quartiers sans les abîmer. Retirer le maximum de petites peaux blanches.

2. Préparer le sabayon. Dans une casserole et sur feu très doux (idéalement au bain-marie), fouetter ensemble et sans arrêt les jaunes d’œufs, 2 cuillères à soupe de sucre, l’alcool et le jus d’orange, pendant 6 à 8 minutes environ, de façon à obtenir une texture mousseuse et un peu épaisse. Ajouter la cannelle ou le 4 épices en fin de cuisson.

3. Faire caraméliser les pistaches grossièrement hachées avec 4 cuillères à soupe de sucre blanc, à sec, dans une poêle antiadhésive et sur feu vif. Réserver. Faire préchauffer le gril du four.

4. Dans des verres ou des coupes, disposer les quartiers de clémentine, ajouter la moitié des pistaches caramélisées, puis recouvrir de sabayon, enfin terminer par les pistaches restantes.

5. Passer le tout 3 à 4 minutes sous le gril bien chaud, juste assez pour que le dessus dore un peu. Servir aussitôt.

Cheesecake feuilleté aux griottes et à la fleur d’oranger. D’une indicible gourmandise.

La perspective de devoir tenir le crachoir pendant 150 heures devant des élèves de licence et de master, à partir du 1er septembre prochain, est en train de faire monter, lentement mais sûrement, une angoisse qui ne m’avait pas saisie depuis longtemps. 

Comment se transformer du jour au lendemain, ou presque, en prof ? J’ai passé les dix premières années de ma vie professionnelle dans un bureau, en réunions, en banque de salle de lecture. Maintenant, je vais devoir faire mon « show » devant un amphi d’étudiants. J’ai peur, peur de la nouveauté, peur de l’inconnu, peut de ne pas être à la hauteur. 

En guise de vacances, voilà des jours et des jours que je m’oblige à préparer quelques cours, histoire de prendre un peu d’avance sur le premier semestre universitaire. Il serait plus juste de dire : histoire de ne pas être complètement à la bourre pendant les 4 ou 5 premières semaines de cours. 

Tout ça me coupe un peu le sifflet. Je vous propose donc de me suivre tout de suite en cuisine pour ce cheesecake hors normes, réalisé un jour de grande angoisse. 

J’avais envie d’une version de cheesecake vaguement inspirée des pâtisseries orientales. D’un cheesecake qui se prendrait pour un baklava. Le croustillant de la feuille de filo, et le crémeux du fromage, la douceur d’un sirop imbibant le tout Des griottes pour la fraîcheur et l’acidulé, un léger parfum de fleur d’oranger pour le côté oriental. C’était tout à fait délicieux. Paradisiaque. Réconfortant. 

 Crunchy cherry cheesecake

 

Pour 6/8 personnes :

– 1 douzaine de feuilles de pâte filo

– 250 g de ricotta

– 100 g de Philadelphia ou d’un fromage frais équivalent (Saint-Môret…)

– 200 g de sucre blanc

– 20 cl d’eau

– 3 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger

– 300 g de griottes (surgelées et préalablement décongelées sur du papier absorbant)

– quelques gouttes d’extrait d’amande amère

– 80g de beurre

1. Préparer le sirop avec 20 cl d’eau, 1 cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger et 200 g de sucre. Faire cuire jusqu’à obtenir une consistance sirupeuse, mais pas trop épaisse quand même. Laisser refroidir (ce sirop peut très bien être préparé la veille). 

2. Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Mélanger les fromages au fouet électrique pour les lisser. Ajouter 2 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger, 2 ou 3 gouttes d’amande amère (pas plus, le parfum est très prononcé). Incorporer enfin les griottes bien égouttées. Il est normal de ne pas mettre de sucre à ce stade, c’est le sirop qui viendra sucrer le feuilleté après cuisson. 

3. Faire fondre le beurre. En badigeonner le fond et les bords d’un plat à gratin rectangulaire ou carré. 

4. Disposer les feuilles de filo en pile sur le plan de travail. Badigeonner le dessus de la première de beurre, plier en deux, beurrer à nouveau, disposer dans le fond du plat en faisant si possible dépasser les bords. Recommencer avec une deuxième feuille. Faire de même avec 4 autres feuilles, mais cette fois, les découper de façon à ce qu’elles soient à la dimension exacte du plat. 

5. Etaler la crème au fromage et aux griottes sur le fond de pâte filo. Couvrir avec les feuilles restantes en procédant comme dans l’étape 4. Rabattre les feuilles du dessous qui dépassent de façon à « fermer » les côtés du feuilleté. Beurrer à nouveau les côtés et le dessus du feuilletage. Enfourner pour 40 à 50 minutes en veillant à ne pas laisser brûler les feuilles du dessus (elles doivent être juste dorées). 

6. A la sortie du four, verser le sirop refroidi en filet de manière à imprégner uniformément le cheesecake. Laisser refroidir à température ambiante puis réserver au frais avant de déguster. 

Contrairement aux cheesecakes habituels, celui-ci se consomme le plus tôt possible, au-delà de deux jours, le feuilletage à tendance à ramollir un peu.

Brownies choco-banane-pécan ultra riches pour cerveaux surmenés

Hier, lundi 28 juillet 2008 était un jour historique pour le 2e étage d’une des tours de la BnF. De quoi justifier une interruption de la série consacrée aux antipasti (rassurez-vous, le programme reprendra normalement après).

Non, cet événement ne concerne ni ma voisine de bureau ni sa taupe, l’une et l’autre toujours aussi taxidermiques.

Imaginez un peu la révolution. Depuis plus de 10 ans, le 2e étage de la tour n°2 (T2 pour les intimes) est le seul endroit de la BnF dépourvu de machine à café et de distributeur de boissons. La raison ? Le bon plaisir de l’ancienne maîtresse des lieux.

« Dans ce service, on ne fait pas de pause café », aurait-elle dit.

Résultat, depuis 10 ans, les occupants du 2e ont pris l’habitude d’aller se fournir au 1er ou au 3e, ce qui fait qu’au lieu de perdre 30 secondes, ils gaspillent allègrement 1 minute, voire 1 minute 30 de leur temps de travail.

Récemment, la personne en question a atteint le sommet de sa carrière et le dernier étage de bureaux de la tour (j’ignore si elle a fait enlever la machine à café à son arrivée). Au 2e, la nomination d’un nouveau chef, monsieur 3C (pour chocolat, café, clope) a fait naître un espoir de changement, dans ce domaine et dans d’autres.

Il aura fallu 6 mois, mais tout finit par arriver, depuis aujourd’hui nous avons une machine à café et un distributeur de boissons. C’est pas que l’offre soit géniale, en même temps, depuis que nous avons changé de prestataire, un réel effort a été fait, on peut même avoir du thé en sachet de qualité correcte.

Pour fêter cet événement et offrir aux collègues du 2e une pause gourmandise, j’ai concocté une recette de brownies ultra riches, ultra chocolatés, avec une pointe de banane et des noix de pécan. Faut-il que j’insiste lourdement ? C’est une tuerie scandaleusement fondante, crémeuse même, parfumée. Succès garanti sur les cerveaux surmenés, pourvu qu’ils soient accessibles à la notion de plaisir.

Brownies choco-banane-pécan

the very best ones… 

– 100g de chocolat noir à 70% de cacao
– 90g de beurre (moitié 1/2 sel, moitié doux, c’est encore mieux)
– 85g de chair de banane bien mûre
– 35g de noix de pécan
– 1 pincée de cannelle
– 2 cs de rhum
– 100g de sucre glace
– 30g de farine
– 20g de cacao en poudre
– 2 œufs

1. Préchauffer le four à 180°. Faire fondre le chocolat coupé en morceaux et le beurre au bain-marie ou au micro-ondes. Ajouter la chair de banane et le rhum, mixer le tout pour lisser la préparation. Ajouter les noix de pécan coupées en deux ou en quatre (pour ne pas avoir de trop gros morceaux dans la pâte).

2. Dans un autre saladier, mélanger farine, cacao, cannelle et sucre glace tamisés. Ajouter ce mélange au chocolat fondu.

3. Incorporer les œufs entiers et mélanger pour homogénéiser le tout.

4. Verser dans un moule carré et faire cuire 20-25 minutes. Laisser refroidir, puis découper en carrés.

Repulpez votre blog et restez mince. Tatins croustillantes d’abricots au mascarpone et à la fève tonka

Que de sucre, que de desserts dans ce blog ! L’Homme et moi n’en mangeons pourtant pas tant que ça. Les douceurs finissent souvent dans d’autres estomacs que les nôtres. Comment croyez-vous que nous faisons pour rester minces ;- ) ? La générosité culinaire est une stratégie bikini comme une autre !

Sauf que si votre entourage partage votre goût de la bonne chère et des p’tits plats maison, vous allez, à coup sûr, recevoir d’autres choses en retour. Donner ses surplus est un jeu qui devient vite dangereux. Un peu comme avec les cadeaux à la mode nippone : on renvoie l’ascenseur systématiquement, et tant qu’à faire, on surenchérit légèrement à chaque fois.

Un exemple (au hasard !). Vous avez offert un modeste pot de marmelade de pamplemousses à la Famille Ricoré. En échange, vous avez reçu 2 kg de pâtisseries orientales dégoulinantes de beurre, de miel, de sucre, d’amandes et décorées d’adorables perles argentées (elles-mêmes en sucre, mais on n’est plus à 0,432g de glucides près).

Un billet manuscrit caloriquement non nul (il a trempé dans le beurre et le miel ;-)) vous annonce avec la plus exquise courtoisie qu’après avoir vidé le contenu de la boîte, vous devriez prendre quelques grammes. Ce qui sous-entend que vous allez ressembler à la dame ci-dessous (et plus du tout à la femme – mince ! – de Grand Chef).

Au moment où la photo a été prise, le contenu de la boîte avait déjà migré sur mes hanches, mes fesses et mon ventre : désolée de ne pas vous montrer les superbes baklavas, m’khabez aux amandes (et aux perlouzes), etc.

Vous qui lisez ces lignes, sachez que je me fiche de mon allure bikini 2008. Parce que je n’ai pas un jour de vacances avant la Toussaint. Même si je m’offrais quelques séances de Paris-Plage entre deux (BnF-) plages de service public en salle de lecture, il faudrait qu’il commence à faire beau pour que je me mette en maillot, et accessoirement que la piscine Joséphine Baker cesse de se prendre pour le Titanic.

Vous l’aurez compris, ce long préambule n’était destiné qu’à justifier la recette du jour, un dessert hé oui, encore une fois de plus comme d’habitude ! Mais c’est un genre de dessert peu représenté par ici : il ne vous aura pas échappé que la catégorie « tartes sucrées » est maigrichonne. Par ailleurs, mon estomac n’avait pas mangé de tatin depuis belle lurette. Il fallait réparer cela d’urgence.

Tatins d’abricots au mascarpone

et à la fève tonka

Croustillantes, crémeuses, caramélisées et acidulées, relevées des notes vanillées- chocolatées de la fève tonka, et… presque légères.

Pour deux tatins individuelles (cette fois, c’était pour nous, rien que pour nous)

– 12 à 15 petits abricots, juste mûrs mais fermes
– 4 grandes feuilles de pâte filo
– 4 cs de sucre
– 1 fève tonka (vous n’utiliserez pas tout)
– 2 cs de mascarpone (voire 3 ou 4)
– 40g de beurre ½ sel fondu

1. Préchauffez le four à 220°. Lavez, séchez, ouvrez en deux et dénoyautez les abricots. Versez 2 cs de sucre au fond de chaque moule. Disposez les moitiés d’abricots par-dessus, côté peau vers le bas. Râpez environ le quart d’une fève tonka sur les fruits (ne pas forcer sur la dose, le goût peut vite devenir envahissant). Enfournez pour une dizaine de minutes jusqu’à ce que le sucre commence à caraméliser (commence seulement : vous allez retirer les moules, mais le sucre continuera à cuire un peu, anticipez donc pour ne pas que le caramel brûle…). Baissez la température du four à 150°.

Cette étape peut-être réalisée directement sur les brûleurs à gaz si vous utilisez des moules en porcelaine à feu.

2. Déposez une ou deux c. à soupe de mascarpone dans chaque moule à tartelette, sur les abricots. Cela contribuera à arrêter la cuisson du caramel.

3. Faites fondre le beurre. Disposez les 4 feuilles filo en pile sur le plan de travail. Beurrez la première, pliez la feuille en deux, beurrez à nouveau, pliez encore pour obtenir un carré (si c’est un rectangle couper un peu), beurrez à nouveau. Posez la feuille sur les fruits et faisant un peu rentrer les bords dans le moule. Recommencez l’opération avec une 2e feuille que vous disposerez sur le même moule. Faites la même chose avec les deux feuilles filo restantes que vous disposerez sur l’autre moule.

4. Enfourner une quinzaine de minutes à 150° en surveillant de près la cuisson, les feuilles filo dorent assez vite. Attendre quelques minute avant de démouler en retournant les moules à tartes sur des assiettes.

Déguster tiède ou froid, tel quel ou (bien mieux mais moins léger) avec une belle cuillérée de mascarpone (parce qu’il en reste forcément dans le pot)…