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Natalia dans ‘Plus belle la vie’ et le Cake au citron de P. Hermé

Depuis la fin du mois de mars, j’ai complètement décroché du boulot et de mes préoccupations habituelles. Comme vous l’aurez constaté, le blog est resté en friche… Je me suis lancée depuis quelque temps dans la fabrication des yaourts maison et toute mon activité culinaire se résume, en gros, à faire tourner la yaourtière.

Cette période a été occupée par un gros (remue-)ménage de printemps dans les relations familiales. Avec Miss K., demi-soeur de mini K., la joie de faire enfin la paix. Et d’apprendre à mieux se connaître. Il aura fallu quinze ans, 16 000 km de distance et 12h de décalage horaire.

Simultanément, la découverte fortuite des manipulations d’une belle-soeur en qui j’avais toute confiance, visant à alimenter l’idée que l’Homme (son frère, donc) aurait mérité mieux que de se faire épouser par une femme atteinte d’autisme (vous m’aurez forcément reconnue).

Avis aux auteurs de Plus belle la vie : s’ils cherchent des idées de scénarios pour les prochains épisodes, j’ai de la matière croustillante à fournir…

Il y a dix ans, exactement au même moment de l’année, entre fin mars et avril, une situation familiale compliquée nous avait conduits, l’Homme et moi, à une séparation temporaire. Le 8 mai 2003, nous nous étions rencontrés par hasard à la FNAC Saint-Lazare. Nous avions déjeuné ensemble. Nous nous étions balancé à la figure ce que nous avions sur le coeur et étions repartis fâchés. Enfin, surtout moi. Quatre jours plus tard, l’Homme me suppliait de lui accorder un moment de discussion supplémentaire. Cette fois, nous sommes repartis main dans la main. Cela fait dix ans que nous faisons à nouveau route ensemble. Et c’est ainsi : parce que c’est lui, parce que c’est moi.

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La recette du jour a depuis longtemps fait le tour des blogs culinaires. Simple et géniale : il s’agit du cake au citron de Pierre Hermé. Une texture fine, légère, ni sèche, ni compacte. Une saveur très citronnée.

Mini K. n’aime pas beaucoup le goût du citron, j’avoue que cela m’arrange. Je ne suis pas obligée de remplacer le rhum par un parfum non alcoolisé (le rhum est essentiel dans ce cake). A la place du cake au citron, on la gave de ce qui est censé faire saliver les enfants de son âge : bonbons Krema, fraises Tagada, Nutella et cetera 😉 Histoire de ne pas l’enfermer dans un monde à part, histoire qu’elle apprenne ce qu’est la vraie vie et de quoi se régalent les vrais gens (c’est à dire les gens normaux comme ma chère belle-soeur).

Hélas, mini K. est déjà contaminée par cette pauvre dingue qui lui tient de mère : elle ne boude pas les bons chocolats noirs, elle se jette sur les fruits secs que j’achète en magasin bio, sur les macarons, les cookies et les pains d’épices maison. Et c’est ainsi. Des goûts et des couleurs…

Le cake au citron de Pierre Hermé

Pour 2 moules à cake de 19cm x 9 cm x 6.5 de hauteur :

– 375g de farine T45

– 3/4 de cc de levure chimique

– le zeste de 3 citrons bios finement râpés

– 400g de sucre (à mon avis 370g sont amplement suffisants compte tenu du sirop d’imbibage)

– 6 œufs moyens à température ambiante

– 190g de crème fleurette

– 3,5 cs de rhum blanc

– 1 pincée de sel

– 135g de beurre doux fondu ou de beurre clarifié.

Sirop d’imbibage :

– 150g d’eau

– 65g de sucre

– 2cs de jus de citron.

1. Dans le bol du robot frottez entre vos doigts les zestes de citron râpés et le sucre. Laissez reposer 10min pour que le sucre se parfume. Préchauffez le four à 160° C. Si vous n’utilisez pas de moules en silicone, beurrez et farinez les moules en prenant soin d’enlever l’excédent de farine. Tamisez la levure et la farine.

2. Quand le sucre a bien reposé, ajoutez-y les œufs et fouettez l’ensemble pendant 5min. L’appareil doit être mousseux et pâle. Ajoutez dans l’ordre, la crème fleurette, le rhum puis le sel. Fouettez pour bien mélanger tous les éléments. Incorporez la farine en 3 fois pour obtenir un mélange épais et onctueux. Ajoutez alors lentement le beurre refroidi.

3. Remplissez sans attendre les moules et enfournez pendant une heure en vérifiant le bon degré de cuisson à l’aide d’une pique.

4. Pendant la cuisson des cakes, préparez le sirop d’imbibage : portez à peine à ébullition le sucre et l’eau juste pour faire fondre le sucre. Laissez refroidir et ajoutez alors 2 belles cs de jus de citron fraîchement pressé.

5. Démoulez les cakes sur une grille. Si vous avez choisi de les imbiber de sirop badigeonnez-les à ce moment, pris laissez-les refroidir. Vous pouvez aussi les glacer : portez à ébullition dans une casserole ou plus simplement au micro-ondes, 250g de marmelade de citron. Passez-la au chinois puis avec un grand pinceau à pâtisserie, badigeonnez toute la surface des cakes sauf le fond d’une fine couche de glaçage. Laissez sécher avant de déguster.

Bien emballés dans du film alimentaire, ces cakes se conservent une semaine. Vous pouvez évidemment diviser les proportions par deux pour n’en faire qu’un à la fois…

La galette des rois selon Pierre Hermé

Faire sa propre galette est tellement à la mode que j’ai failli ne pas en faire du tout cette année. Puis je me suis dit que tant qu’à suivre le mouvement, autant faire les choses avec soin et dans les règles de l’art. Pas avec une pâte feuilletée industrielle à l’huile de palme et de la préparation pour frangipane Vahi***. J’avais d’autant plus envie d’une bonne galette maison que, m’étant lancée une première fois il y a deux ans, j’avais des progrès à faire. J’ai lâché la bride au perfectionnisme culinaire.

Au programme : pâte feuilletée inversée et frangipane selon Pierre Hermé. Enfin, disons que je tiens la recette en partie de Mingoumango (pour la pâte) et en partie d’ici (pour la frangipane). Attitude quelque peu médiévale, je vous le concède : on se réclame de tel philosophe antique, mais on ne le connaît qu’à travers gloses, citations et traductions. 

Comment vous convaincre de choisir cette pâte feuilletée dite « inversée » plutôt qu’une autre recette de pâte feuilletée ? C’est matre Pierre qui le dit dans ses Secrets gourmands

« La pâte feuilletée inversée diffère de la pâte feuilletée classique en ce sens que la première détrempe qui se trouve habituellement emprisonnée dans la seconde est ici à l’extérieur. cette méthode permet d’obtenir une pâte qui non seulement se travaille plus facilement et supporte les tours doubles – ce qui va beaucoup plus vite – mais gonfle beaucoup à la cuisson en donnant un feuilletage arachnéen, somptueux et très subtil, croustillant et fondant tout à la fois… »

Galette des rois selon Pierre Hermé

Acte I. Pâte feuilletée inversée

Beurre manié : 

– 375 g de beurre doux, si possible du « beurre d’hiver » ou « beurre sec »

– 150 g de farine, moitié T55, moitié T45

« L’idéal pour cette pâte, est d’utiliser du beurre appelé « beurre sec » ou « beurre d’hiver » à cause de son taux d’humidité (14%) plus faible que celui du beurre courant (15 à 16%). Quant à la farine, elle doit être un mélange, à parts égales, de farine de blé types 55 et 45″.

Détrempe :

– 350 g de farine, moitié T55, moitié T45 

– 15 g de fleur de sel

– 110 g de beurre (doux) fondu

– 1,5 dl d’eau 

– 1/2 cc de vinaigre (vinaigre de cidre dans mon cas

Beurre manié : mélangez la farine et le beurre jusqu’à ce que la pâte forme une boule, puis abaissez en un disque de 1 cm d’épaisseur, entourez d’un film et réservez au frais 1h30 au réfrigérateur à 4°C.

Détrempe : mélangez tous les ingrédients. Lorsque la pâte est homogène, abaissez en un carré de 2 cm d’épaisseur, entourez de film et réservez 1h30 au réfrigérateur à 4°C. 

Lorsque les deux préparations ont reposé, retirez-les du réfrigérateur. Posez le carré de détrempe sur le disque de beurre manié. Rabattez les arcs du cercle du beurre manié sur la détrempe en prenant soin d’emprisonner parfaitement cette dernière. 

Commencez par étaler ce carré en tapant du poing sur toute sa surface. Ensuite, utilisez le rouleau à pâtisserie en partant du centre et en allant doucement vers les bords pour former un rectangle vertical dont la longueur est égale à trois fois la largeur. 

Rabattez le quart inférieur du rectangle de manière à ce que le bord inférieur arrive à la moitié du rectangle. Faites de même avec le quart supérieur : les deux petits côtés du rectangle se retrouvent bord à bord au centre. Pliez la pâte en deux par le milieu. C’est un « tour en protefeuille » dit aussi « tour double ». Mettez ce rectangle à la verticale, de façon à ce que la pliure se trouve à gauche (comme le dos d’un livre) et aplatissez-le légèrement avec le rouleau à pâtisserie. Filmez et réservez 1h au réfrigérateur.  

Au bout de ce laps de temps, sortez la pâte du réfrigérateur, posez-la pliure à gauche sur une feuille de papier cuisson ou une feuille en silicone non farinée. Abaissez la pâte à la verticale de manière à obtenir un rectangle d’une longueur triple de sa largeur, comme précédemment. Pliez la pâte de la même façon que la première fois, filmez et remettez au réfrigérateur au moins 1h, maximum 48h.

Au bout de ce laps de temps, donnez un troisième et dernier tour, qui sera cette fois un tour simple. Posez la pâte sur une feuille de papier cuisson pliure à gauche, étalez de la même manière que précédemment mais repliez seulement le tiers inférieur sur le tiers central du rectange et rabattez par dessus le tiers supérieur. Vous obtenez grosso modo un carré. Laissez reposer sous film 30 minutes à 1h avant d’utiliser la pâte. 

Divisez votre pâte en portions et congelez-en une partie si vous n’utilisez pas tout d’un coup.

Acte II. Frangipane

Les quantités valent pour 2 galettes de 20 cm de diamètre environ

Crème pâtissière :

– 125g de lait entier

– 10 g de farine de maïs

– 30 g de sucre

– 1 jaune d’œuf

– 12,5 g de beurre mou

– 1 gousse de vanille 

Crème aux amandes :

– 65 g de beurre mou 

– 85g de sucre glace 

– 100 g d’amandes en poudre 

– 5g de farine de maïs (pas de la maïzena) 

– 1 cuillère à café de rhum 

– 1 œuf battu (réservez-en un peu pour dorer la pâte) 

-160g de crème pâtissière (selon recette ci-dessus)

+ une fève

Crème pâtissière : mettez dans une casserole à fond épais la farine de maïs et la moitié du sucre. Versez le lait en tournant avec un fouet. Fendez la gousse de vanille et grattez l’intérieur avec un petit couteau. Mettez gousses et graines dans la casserole, portez à ébullition en fouettant.

Dans une seconde casserole, fouettez le jaune d’œuf avec le sucre restant. Versez-y, en mince filet, le contenu de la première casserole en continuant de tourner avec le fouet. Portez la crème à ébullition et retirez-la du feu aussitôt après le premier bouillon. Ôtez les gousses de vanille puis plongez la crème dans un récipient rempli de glaçons.

Lorsque la crème a refroidi et que sa température atteint environ 50°C, incorporez le beurre en tournant vivement avec le fouet. Ajoutez enfin le rhum, mélangez et réservez au frais.

Crème d’amandes : mélangez le sucre glace, la poudre d’amande et la farine de maïs. Tamisez-les. Mettez le beurre dans une terrine et malaxez-le avec une spatule afin qu’il s’assouplisse. Ajoutez ensuite le mélange amande-sucre-Maïzena puis l’œuf (n’oubliez pas d’en garder un peu pour la dorure) sans cesser de tourner avec la spatule. Versez ensuite le rhum. Mélangez avec 160g prélevés sur la quantité de crème pâtissière (c’est à dire presque tout) : vous avez une belle frangipane.

Acte III. Galette !

Préchauffez le four sur 180°C. Faites deux abaisses de pâte feuilletée aux dimensions souhaitées (chez moi : 22 cm).

Posez le premier disque de pâte feuilletée sur une plaque revêtue de papier siliconé. Dessinez sur la pâte un cercle à 3 cm du bord, afin de délimiter la surface sur laquelle vous étalerez la crème d’amande, qui doit rester à l’intérieur du cercle pour ne pas risquer de s’échapper. Passez un pinceau trempé dans de l’eau froide sur les bords intérieurs de la galette afin de mieux sceller les deux abaisses de pâte. Etalez la crème d’amande. N’oubliez pas de glisser une fève.

Couvrez le premier disque de pâte avec le second disque. Rabattez la pâte du dessous sur celle du dessus en appuyant pour sceller les bords. A l’aide d’un pinceau, étalez le reste d’œuf mélangé à un peu de lait sur le dessus de la galette. Faites un dessin au choix à l’aide d’un couteau. Attention de ne pas couper la pâte. Faites cuire pendant 35 minutes à 180°C, chaleur ventilée. Dégustez tiède.