24 heures ailleurs. Soupe de pêches au safran et au romarin

Paris court les soldes. Paris fait ses valises. Paris vit à l’heure des travaux d’été. Paris n’en finit pas de s’agiter. Et les blogueurs parisiens (ou non) se mettent à l’heure du pique-nique.

D. a compris ma lassitude, elle m’a offert quelques heures de paix, loin de cette ambiance oppressante.

Nous avons écouté de la musique, parlé enluminure et auteurs antiques, feuilleté des livres de cuisine. D. a préparé un tajine de poulet aux pruneaux et à la fleur d’oranger à la manière de Fatéma Hal. Nous avons partagé un « petit cœur »* ultra crémeux. Je suis repartie avec salade, courgettes, rhubarbe, confitures. Le corps reposé, l’âme sereine.

C’est fou comme la vie peut être différente, à 40 minutes de la Gare de Lyon.

Hortus floridus

Lavande et capucine

Marché à domicile

Fior di zucca

Tourbillon de fraîcheur

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Après la monomanie sernik, je suis passée à des envies plus fruitées : comme j’aime les fruits d’été plutôt nature, cela ne fournit pas toujours matière à recettes. Heureusement, il y a aussi les confitures, les tartes, les compotes.

L’Homme était parti en voyage, il y a trois jours, en suggérant de transformer un surplus de pêches en soupe. La soupe, c’est une idée que j’aime bien. Mieux que la compote, en tout cas.

La soupe fut improvisée pour son retour : pêches jaunes, safran, miel et romarin. Une association délicate qui ne gâte pas le parfum naturel des fruits, à condition d’avoir la main légère sur les accessoires…

Soupe de pêches au safran et au romarin

Pour 2-3 personnes :

– 4 pêches jaunes mûres à point mais pas trop (les blanches sont moins indiquées dans la mesure où elles se défont très vite à la cuisson)

– 30 cl d’eau

– 4 à 6 c. à soupe de miel de romarin (selon votre appétence pour le sucré… et selon les pêches)

– quelques aiguilles de romarin frais

– 1/2 capsule de safran en poudre (ou 5-6 filaments : restez raisonnable, sinon ça peut tout gâcher)

Portez l’eau, le miel, le safran et les aiguilles de romarin à frémissement. Ajoutez les pêches détaillées en quartier (éventuellement épluchées, mais je ne trouve pas que ce soit indispensable).

Laissez cuire à tout petits bouillons jusqu’à ce que les pêches soient juste tendres (pas défaites). Versez le tout dans un saladier et laissez refroidir, puis mettez au réfrigérateur au moins 3h avant de servir, de façon à ce que la soupe soit bien fraîche.

* Mélange de fromage frais type petit-suisse et de crème fraîche épaisse, moulé en forme de cœur : une spécialité d’autrefois, largement oubliée aujourd’hui, mais que certains fromagers pratiquent encore… à 40 km de Paris (si quelqu’un repère ça dans la capitale, qu’il me prévienne : il suffit d’y goûter une fois pour être accroc. Dommage pour la culotte de cheval…)

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