J’adore les soupes à l’oignon… mais je frémis toujours quand il s’agit de manger des oignons : ça me démolit l’oesophage pour 24h au moins. Les oignons doux des Cévennes sont les seuls que je puisse ingérer sans conséquences trop fâcheuses. J’ignore s’ils sont produits uniquement dans les Cévennes et si oui, pourquoi. Mais je les repère dès qu’ils arrivent sur les marchés, à la fin de l’automne. J’en achète beaucoup, je les pèle et les congèle en partie. Ils deviennent alors totalement inoffensifs pour la muqueuse.
A propos de boyaux, plomberie et pétages de plombs, il y aurait de quoi noircir quelques pages. Nous devions nous envoler vers la Sérénissime, nous avons atterri en banlieue. Un « récit de voyage » à vous nouer les tripes ne s’impose vraiment pas.
Revenons à nos oignons : c’est la fin de la saison mais vous pourrez vous en procurer chez tout maraîcher digne de ce nom. Voilà un plat qui réchauffe agréablement le gosier en attendant des mets plus printaniers.
Soupe à l’oignon doux des Cévennes
Pour 2 portions en plat principal (sinon 4 petites portions en entrée) :
– 2 oignons doux des Cévennes détaillés en rondelles fines.
– 20g de beurre
– 1 cs bombée de farine
– 0,5 litre d’eau
– 2 cs rases de fond de veau déshydraté
– 5 cl de vin blanc sec
– sel, poivre 5 baies
– 50g de lardons (prenez du lard de poitrine fumé et détaillez-le en fines allumettes
– des croûtons (à volonté)
1. Faites revenir les lardons et les oignons dans le beurre en laissant légèrement colorer. Lorsque les oignons sont tendres, ajoutez le vin blanc sec et laissez réduire de façon à ce qu’il ne reste qu’une cuillérée à soupe de liquide. Ajoutez la farine et le fond de veau, remuez bien pour que la farine s’incorpore au jus réduit, puis ajoutez l’eau.
2. Portez à frémissement et laissez cuire une vingtaine de minutes. Rectifiez l’assaisonnement en poivre et sel. Servez bien chaud avec des croûtons.
N.B. : pas de fromage dans cette recette, ce n’est pas une gratinée à l’oignon. Mais rien ne vous empêche d’en rajouter si vous y tenez…