Dehors, il fait dix degrés de moins que dans le réfrigérateur. Le petit portail de la maison est resté bloqué dans le sol gelé. Chaque matin je conduis mini Kriskou chez sa nounou par§s avoir livré bataille contre le pare-brise de ma Twingo : il givre autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Or les raclettes concaves ne sont pas faites pour gratter ce côté-là de la vitre 😉
Hier il a fallu du dégivrant pour pouvoir ouvrir la boîte aux lettres. J’y ai trouvé l’adorable calendrier et les voeux manuscrits de Mlle Chéché, délicatement emballés dans du papier de soie bleu lavande. Voilà qui a fait mon bonheur pour le reste de la journée. Cela m’a donné envie de renouveler un peu la musique du blog : j’ai ajouté l’air du génie du froid de l’acte III du King Arthur de Purcell. C’est de saison…
Les vacances sont finies mais je ne me suis pas encore repris le rythme de travail qu’il faudrait. Ces journées blanches et givrées sont propices à un état contemplatif. J’aimerais pouvoir m’asseoir dans un fauteuil confortable, avec un mug de thé chaud et un bon livre. Et compter les jours, les heures, les minutes. Traîner dans un salon de thé. M’offrir une balade autour de Poitiers.
Au lieu de cela, je vais commence à rédiger l’article qui était à rendre pour la semaine dernière.
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Blanquette de veau toute simple
Je ne suis pas particulièrement éprise de ce plat, je l’ai cuisiné surtout pour l’Homme, qui adore. Cette alliance entre la sauce blanche et le goût très discret de la viande de veau mijotée me paraît toujours un peu fade. J’ai testé une fois la blanquette à la vanille et ça ne change pas fondamentalement mon opinion sur la blanquette. Enfin, j’en mange tout de même avec un certain plaisir.
Ici c’est une blanquette toute simple et classique. La recette provient d’un vieux numéro de Cuisine et vins de France. C’est une valeur sûre. Impossible de rater la blanquette si vous suivez bien les indications concernant la confection de la sauce, seul moment un peu délicat de la préparation. Et bien sûr, si vous achetez de la viande de qualité (c’est primordial).
– 1 kg de veau coupé en morceaux (tendron et épaule)
– 1 oignon
– 1 carotte
– 1 poireau
– 40 g de beurre
– 10 cl de crème épaisse
– 1 jaune d’œuf
– 20g de farine
– le jus d’1/2 citron
– sel
– poivre du moulin
1. Faites chauffer la moitié du beurre dans une cocotte et mettez les morceaux de veau à revenir. Pelez la carotte et l’oignon, nettoyez le poireau, coupez les légumes en tronçons. Ajoutez-les dans la cocotte puis versez de l’eau froide à hauteur de la viande. Laissez bouillir quelques minutes, écumez, ajoutez du sel, du poivre, couvrez et laissez frémir pendant 1h30 (plutôt 2h pour moi car j’avais de gros morceaux de viande, et il faut qu’ils soient parfaitement tendres).
2. Egouttez la viande et les légumes en filtrant le bouillon. Dans une casserole à fond épais, préparez un roux : mettez le reste de beurre à fondre, ajoutez la farine en pluie et faites cuire 2 min en remuant sans cesse. Versez ensuite, en mince filet, environ 35 cl de bouillon de cuisson, en fouettant, pour obtenir une sauce lisse. Ajoutez le jus de citron, rectifiez l’assaisonnement et versez la sauce dans la cocotte vidée.
3. Remettez la viande et les légumes dans la cocotte. Laissez mijoter 10 min à feu doux. Au dernier moment, mettez la crème et le jaune d’œuf dans une jatte. Fouettez et versez le mélange dans la cocotte. Remuez 2 min, sans laisser bouillir, et versez la blanquette dans un plat de service chaud. Servez aussitôt avec du riz