Velouté courgette-roquette : du VERT, encore du VERT !

La courgette, c’est toujours un peu fadasse. La roquette, c’est tout le contraire, surtout celle du jardin ! Forte, piquante, sauvage, elle me rappelle celle que je mangeais, en salade ou sur une pizza primavera, du côté de Matera, en Basilicata, dans le sud de la Botte, où dans une vie précédente j’ai passé pas mal de temps.

Pourquoi est-ce que je fais pousser de la roquette ? Parce que je n’ai jamais trouvé trace de roquette sur les marchés de Dakar, encore moins dans les supermarchés où la salade en sachet sous vide est parfaitement inconnue. En matière de salade, on trouve (si on cherche bien) pas mal de choses : laitue, batavia, frisée, feuille de chêne, et même cresson. Mais la roquette, y en a pas, “amoul” comme on dit en wolof.

Qu’à cela ne tienne, on en a semé. En même temps que des herbes aromatiques : aneth, cerfeuil, basilic à grandes feuilles (celui que l’on trouve ici est du basilic thaï, très bon aussi, mais si différent…). Et ma foi, çà pousse… du moment qu’on arrose !

Pour ce velouté du soir, j’ai tenté une association courgette-roquette. Pas mal du tout ! Pour conserver son petit côté piquant et éviter trop d’amertume, je n’ai pas fait cuire la roquette.

Velouté courgette-roquette

Pour 2 personnes :
– 500g de courgettes
– une poignée de feuilles de roquette (la variété à feuilles tendres, dite cultivée, de préférence)
– 1 gousse d’ail
– 75 cl de bouillon de volaille
– 2 c. à soupe de parmesan râpé
– 2 c. à soupe d’huile d’olive
– 1 c. à soupe de crème fraîche épaisse
– poivre du moulin

1. Faire cuire les courgettes et la gousse d’ail dans le bouillon, à petit feu et sans couvrir (ou en couvrant à moitié), jusqu’à ce qu’elles soient tendres.

2. Mixer avec le reste des ingrédients. Rectifier l’assaisonnement en sel et poivre. Ajouter un peu de liquide en fonction de la consistance désirée. Servir chaud ou froid (froid, c’est très bon aussi…)

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Ah, que c’est beau ce vert pétulant !! Décidément, c’est une manie ces derniers temps, entre la gelée de thé vert, le smoothie au concombre et petits pois, les crèmes brûlées à la pistache….

Sans doute faut-il voir dans cette idée fixe l’expression d’une frustration profonde. Dans ce coin du monde, le vert est tout au plus la couleur de la mer ou des mosquées, certainement pas celle de la végétation. Un petit aperçu ? Cette photo a été prise par J. lors d’un vol en hélicoptère au-dessus de Dakar, l’année dernière…

En ce début de printemps (officiellement, sur le calendrier), on cherche le vert désespérément. Ici la dernière pluie remonte à la mi-octobre, et la prochaine ne devrait pas se produire avant le début du mois de juillet.

Je sais ce que vous pensez : elle a bien de la veine, elle ne va quand même pas faire son ingrate, quelle chance d’habiter dans un pays où il fait toujours beau ! Le problème, c’est qu’un jardin sans eau (autre que celle d’arrosage, fort coûteuse), c’est assez moche. En ce moment, avec le vent qui souffle sur Dakar, les arbres sont couverts de poussière de latérite, bref, les feuilles sont marron-beige. Je vous assure, çà déprime à la longue !

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