Retour manqué : des surprises de la vie

Je n’ai pas tenu ma promesse de retour.

Au printemps dernier, alors que j’annonçais la reprise de ce blog, ma vie professionnelle a rebondi de manière inattendue. Moi qui comptais prendre une année sabbatique, songeais à préparer un CAP de pâtisserie, envisageais même de faire commerce de confitures ou autres douceurs…

Eh bien non. Il n’y aura ni congé sabbatique, ni reconversion professionnelle, ni déploiement d’activité culinaire, et sans doute pas beaucoup de nouveauté sur ce blog.

J’ai été recrutée pour travailler dans une école exceptionnelle, entièrement dédiée à la musique ancienne, dans un cadre privilégié par rapport à ce que j’ai connu jusqu’ici.

Toutes les semaines, je passe trois jours à Bâle, trois jours à Poitiers, le reste en transit ferroviaire. Je passe des heures carrées à faire des powerpoint en trois langues. A préparer des cours en allemand ou en anglais, selon les groupes d’étudiants. A chercher des mots dans les dictionnaires.

Toutes les semaines, je tente de comprendre quelques bribes d’alémanique dans la rue, dans les transports, dans les magasins, à la radio. Aber eerlich gsäit, verstaan ich gaar nüüt (mais franchement, je ne comprends rien).

Ai-je fait le bon choix ? Je me le demande chaque jour. Quoi qu’il en soit, il fallait sortir du marasme. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je me remue. Je ne désespère pas de revenir ici de temps à autre, avec quelques clins d’oeil culinaires, voire de nouvelles recettes.

Imbergässlein (ruelle du gingembre – Imber = Ingwer)

****

Voici ce que dit une tablette de chocolat achetée dans une très chic confiserie bâloise. 

Improbable, la comparaison entre le plaisir du chocolat et celui du “Rippli” 

(carré de porc fumé)

10 commentaires

  1. OUI une vie bien remplie ! J'espère que tu peux quand même continuer à profiter de ta famille et tant pis pour le blog, on te comprend ! Amitiés.

    1. Merci Chantal ! Mais j'essaierai de venir de temps à autre (rien que pour raconter des choses sur le vocabulaire culinaire suisse alémanique… )

  2. Chère Natalia,
    Je suis très contente que tu nous envoies des nouvelles ! Très contente aussi de savoir quelle tournure a pris ta vie.
    Que tu viennes à Bâle (à la Scola cantorum, je suppose !)car 1) je suis Suissesse; 2)je pratique le chant médiéval et 3) j'aime beaucoup la musique qui passe en ce moment.
    Je te souhaite tout plein de courage, beaucoup de succès et tiens-nous au courant de ce que tu vis !!
    Tu as aussi goûté les Läckerlis, j'espère !!
    Amitiés helvétiques
    Catherine

    1. Chère Catherine, bravo, tu as deviné 😉 Comme tu vois cependant il y a peu de musique médiévale sur ce blog, il faudrait que j'enrichisse un peu ce répertoire… Et oui bien sûr, les fameux läckerlis, j'en suis folle (avant de venir ici j'en fabriquais moi-même à Noël). Mais depuis que j'en vois partout à Bâle j'en achète (surtout pour offrir) et je compare… J'ai même une petite réserve dans mon bureau pour les petites coups de pompe ! Où vis-tu, si ce n'est pas indiscret ? En Suisse romande ?

  3. Coucou Natalia! Je suis désolée de n'avoir pas pris le temps de lire votre réponse à mon commentaire et encore moins votre mail plus explicite !
    C'est un choix qu'il ne faut pas regretter parce qu'il devait être difficilement concevable de rejeter une telle proposition… et si il ne vous convient pas, bah il sera toujours temps ultérieurement de reconsidérer à nouveau les pots de confiture ! (Rrrooo ! celle mangue et citron vert est top !)
    Je vous souhaite beaucoup de courage et de réussite dans ce challenge
    A bientôt

  4. Enfin je vous retrouve !!!!! Vous m'avez "sauvé un souvenir avec votre sernik" mais d'après ce que j'ai pu comprendre, il était arrivé un malheur technique à votre blog ! Je me réjouis de votre nouvelle orientation professionnelle : c'est si bien quand on peut travailler dans ce qu'on aime ! Bon vent, bonne route à vous. Je m'inscris à votre nouveau blog, même si l'abondance de vos recettes (abondance constatée en vous cherchant via votre nom, ce qui m'a amenée au site "le journal des femmes") me décourage à l'avance.
    J'ai voulu vous faire un commentaire sur votre ancienne page "sernik" mais il fallait passer par facebbook, or je suis aussi rétive à ce medium que vous l'êtes au bruit à Paris (si cela peut vous donner une idée). Je vous mets donc mon commentaire à suivre. car il contenait une question Courage ! (je ne commenterai pas aussi longuement à l'avenir )
    encore merci
    Aaaaah, quel bonheur, mais quel bonheur !!!!!!! Vous me sauvez !!!! Il y a environ 15 ou 20 ans, lors d'une pause dans le quartier Strasbourg Saint Denis où je travaillais (du bon côté de la porte ! comme rédactrice de marketing direct hein, n'allez pas imaginer autre chose) ) j'avais acheté, chez un genre traiteur tout simple et que j'ai pensé slave, un "machin au pavot" que la dame m'avait servi dans une barquette comme les charcutiers. Le soir en on s'est tous délecté de ce machin dont je ne savais pas le nom. Puis le temps a passé. Beaucoup de temps. Les ennuis sont arrivés. Beaucoup d'ennuis. Ce machin au pavot est allé rejoindre d'autres souvenirs, mais de ceux pas totalement enfouis, qui remontent de temps en temps ; ce qui fait que parfois, il venait me titiller. Je suis retournée une fois à Paris, mais impossible de retrouver le magasin en question, le quartier était plutôt devenu moyen-oriental et turc que slave. Cependant, un jour de nouvelles recherches avec quelques mots-clef bien choisis, Saint Gougoule m'a finalement menée au sernik. Mais là, cruelle déception : les recettes étaient toutes avec une base de pâte. Or dans mon souvenir, cette tuerie crémeuse pleine de pavot ne reposait sur aucune base "solide". C'est pourquoi, quand enfin je suis tombée sur votre texte, et en particulier sur la phrase "et surtout, sans base en pâte sablée ou en biscuits", j'ai aussitôt tout imprimé (y compris votre introduction sur le bruit dont je raffole – pas du bruit : de votre intro) avec cette annotation : "j'ai confiance".

    Et après ce long préambule, j'en arrive à la question qui motive essentiellement ce commentaire : donc pas de pavot dans votre recette ? "Mon" sernik (si c'en était un, car finalement je ne le saurai jamais, ne connaissant même pas la nationalité du traiteur) était vraiment "plein de pavot". Bon c'est une image mais vraiment il y avait, à la base, une bonne grosse couche de pavot hyper crémeux, dont j'ai su ensuite que ça devait être de la "pâte de pavot". Connaissez-vous cette variante ? L'avez-vous testée (si vous l'aimez) ?
    En tout cas, merci, vraiment, pour vos essais !!! Je n'ai pas encore fait votre recette, mais après avoir lu la façon dont vous y êtes venue, et les remarques que vous faites sur les textures de vos essais, j'ai confiance !!!!
    Mille merci. Emsi

    1. La musique, Koala, a depuis 2018 été supprimée de ce blog. Les références se trouvaient dans un billet que j'ai remis à l'état de brouillon et qui n'est donc plus visible. Pardon !

  5. Houlàlà ca bouge pas mal dans la vie de musicienne 🙂 j'ai la réponse à ma question, bye bye Poitiers … ravie de retrouver des recettes que j'adore parceque sans faute

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.